Assiette de tapas

Voyez-vous, chers lecteurs, la provinciale, pour peu qu'elle aie soif de nouveautés et d'actualités, se trouve un peu à l'écart du "buzz". Grâce à ses journaux (Provinciale, certes, mais abonnée à ELLE) (Pour les pages littéraires bien évidemment, what else !) (Comment ? Fonelle, qui est-ce ?!!!). Or donc, la provinciale, qui bénéficie quand même du haut débit (Depuis peu de temps, soyons honnêtes), se documente sur la société, la culture, la vie, la coiffure sur les sites d'actu.

Et elle y découvre des choses bien étranges et bien intéressaantes.

- Certains sites font un top ten des livres les plus déprimants de l'année. La provinciale de base est bien heureuse de n'avoir lu aucun de ces livres déprimants. En cas de baisse de moral, elle s'administre une dose de Nicole de Buron ou d'Elizabeth Peters, une giclée jubilatoire de Bronzés (Oui, la provinciale a des enfants et préfére leur éviter le choc de la révélation sur la vraie nature du Père Noël), ou encore une poussée d'adrénaline à Mach 2 avec Tom Cruise du temps où il était encore fréquentable. (Un jour, je vous ferai la liste de toutes les daubes qu je suis capable de regarder, la liste sera longue)

- Comme la provinciale veut briller à la machine à café, elle est capable de lire des informations dont elle se contrefiche gravement, et de découvrir ainsi tout esbaubie que Patrick Bruel (Oui, l'homme à la bouée) va jouer le père de Michel Drucker (Oui, l'homme au canapé). Par la même occasion, elle apprend, que la chose reliée avec des feuilles produite par ledit canap'man (Je me refuse à utiliser le beau mot de"livre" pour cet objet) a donc eu du succès.

-Elle en profite pour tout lire sur des films ou de toute façon, personne ne voudra l'accompagner. Et pourtant, elle en bave d'envie, juste parce que certains critiques font référence en parlant d'Australia à GWTW.

- La provinciale "monte" parfois à Paris, oui, oui. A noter d'ailleurs que ce vocable est toujours utilisé, même si la provinciale, qui vit dans des régions septentrionales, comme elle vous l'a avoué un jour, techniquement, descend (faire les soldes ou acheter des cadeaux de Noël en général) sur Paris. Lors de sa dernière expédition, elle a récolté un PV et médite actuellement sur la possibilité d'imiter ce citoyen britannique, ayant payé son amende sur du papier en rouleaux utilisé en ces lieux où l'on aime avoir de l'aisance. Elle craint cependant que cette initiative ne soit mal perçue par les autorités fiscales et policières.

- Finalement, elle se demande si elle ne préferera pas, l'année prochaine, traverser le Channel, malgré les dangers occasionnés par les singes péteurs. Ceci dit, j'ai toujours pensé qu'il fallait se méfier des choux de Bruxelles. D'ailleurs, je préfére les frites ! Avec un potjevleesh. Et une bière.

- Après ses errements gastronomiques nuisibles à sa ligne (Requiescat in pace), la provinciale se dit que tout de même c'est bientôt Noël (Oui, je sais, c'est un scoop, vous êtes tout émus), et, à côté de son sapin qui clignote de toutes ses guirlandes (J'ai d'ailleurs un aveu à vous faire, j'aime les sapins de Noël bien kitsch ;-)), elle redevient cette douce personne soucieuse de douceur, d'esprit chrétien et de générosité. Néanmoins, quand elle voit qu'on essaie de privatiser cette fête de l'amour et du partage (Ben quoi, on peut rêver), les bras lui tombent de lire ceci, quoiqu'elle soit rassurée par la conclusion de l'article.

Joyeux Noël, donc !

Culture gréco-latine

Maintenant que je vous ai révélé que je ne regardais ni Les experts ni FBI et que je m'endormais même devant Desparate Housewives, il faut que je vous fasse un aveu, qui va définitivement me griller avant même d'avoir recommencé un blog sur de bonnes bases !


Or donc, je suis passionnée de mythologie grecque et de son avatar romain, j'aime les livres bien épais sur Alexandre le Grand ou César, j'ai lu l'Illiade et l'Odyssée à un âge très tendre, j'ai visité la Grèce en pleurant devant chaque monument. J'ai rêvé d'être Hélène de Troie ou Andromaque. (Plutôt Andromaque d'ailleurs, vous verrez, j'ai de bonnes raisons).

Vous avez donc bien devant vous une personne éprise de beauté et d'absolu, qui bien évidement passe son temps à fureter dans des sites à haute teneur culturelle, afin de s'enrichir intellectuellement tout en expérimentant des émotions artistiques de haute spiritualité. Bien.

C'est donc tout naturellement, de manière quasi-innée, oserai-je affirmer, que je suis allée me documenter , oui oui, au Louvre !!


Et j'y ai vu de très belles pierres.





Oui, mais ce n'est que de la pierre, me direz-vous...


Dans un but uniquement intellectuel et culturel, vous vous en doutez, je me suis donc intéressée à l'évolution des représentations de cette période que nous pouvions trouver de nos jours, à travers le 7ème art.


Je peux ainsi vous proposer une vision 2ème moitié du XXème siècle :



Spartacus au slip kangourou


Ou alors une version moderne, début du XXI ème siècle






Achille, le Demi-Dieu (Arghhh)




Hector, le héros (Arghhhh bis)

(Alors, on comprend mieux pour Andromaque ?)


Ou encore


Colin, le légionnaire aux pecs intégrés à l'armure !!


Ou enfin


Russell, le gladiateur


Mon côté pudique me contraint à n'évoquer qu'avec retenue les dérives du péplum (Maciste etc.), mais je ne saurais passer sous silence un chef d'oeuvre du cinéma d'auteur, injustement méconnu, mais qui représente à lui seul la quintessence de l'esprit gréco-romain :





LA DECADENCE ...

Oh, douce nuit !

Vous connaissez la nuit ? Si, si, ce truc noir qui sert de ciel ! Si vous n'habitez pas une trop grosse ville, vous aurez peut-être même la chance d'y apercevoir de drôles de petits points lumineux !

Des étoiles, ça s'appelle.

Et bien figurez-vous que la nuit, à la base, respirons un coup, ce genre de vieux concept, ça peut faire un choc : Et bien, la nuit, c'est fait pour dormir !

Bah, je vous sens surpris là, derrière vos écrans. Si, si, je vous assure.

Ceci dit, je ne me prends pas pour une poule. Ces temps-ci, la nuit commence à tomber approximativement à 17H. C'est tôt. Je conçois qu'on s'accorde une petite rallonge.

Mais quand même, une provinciale de base comme moi, qui travaille, qui gère 2 enfants et un homme, (Si si, le père des 2 nains susmentionnés, que voulez-vous, on est du genre sans fantaisie chez nous), et bien, le soir, quand elle s'est vautrée dans le canap', et a commencé à regarder la TV d'un oeil (L'autre est sur un livre, je ne sais pas regarder la TV sans faire autre chose en même temps) et qu'elle jette un oeil distrait sur un film, ou même une série, et bien, la provinciale, elle se pose des questions de base :

Provinciale , dans un gracieux baillement Dis donc, à quelle heure ça finit ce truc ?
Homme, subodorant la suite A 23 H 10!
Provinciale dégoûtée Ah ben c'est pas la peine que je commence à regarder alors ! Je vais me coucher.
Homme faussement navré Oh, t'es sûre, ça a l'air bien
Provinciale Au revoir ! Bisou ! (Oui, on a le dodo affecteux chez nous)
Homme zappant immédiatement sur Eurosport Buuuuut !

Et oui, la provinciale, comme chacun sait, n'est absolument pas in. Le matin, elle se lève à 6H, et à moins de 8H de sommeil, (Oui, oui, faites le calcul) elle n'est absolument pas capable de produire d'une manière satisfaite le passionnant travail administratif pour lequel son venéré employeur (Loué soit Son Nom) consent à lui verser mensuellement une somme d'argent qui bon an mal an, lui permet quand même de vivre de manière assez confortable.

Voilà pourquoi la provinciale hait, en général, les séries TV.

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi les brillants gestionnaires de cerveaux disponibles qui hantent les couloirs de nos chaines de télévision françaises, pourquoi donc nous programment-ils 3 épisodes de la même série en suivant ?

Personnellement, j'ai du mal à arriver du bout du deuxième avec les deux yeux ouverts. Et je ne vois jamais le troisième. Ce qui me complique sérieusement la tâche quand je veux voir la suite la semaine suivante.

Or donc, j'ai trouvé une solution.

Le boycott.

Pur et dur.

Je ne regarde pas les séries. Ce qui nuit sérieusement à la qualité de mes interventions à la discussion du café du matin.

Voilà pourquoi j'attends avec curiosité et un fol espoir que nos chaines publiques commencent leurs diffusions à 20H35 (Bon, je n'ai pas émis d'opinion sur le bien-fondé de la supression de la pub ni sur le mode de désignation du président de France Télévision, hein, pas de lynchage mal-t-à-propos SVP).

Oui, un fol espoir...

Peut-être un jour, je vais réussir à voir un film jusqu'au bout.

Au coeur du Périgord Noir


Fontbrune Brigitte Le Varlet. Le Livre de Poche


Chers amis, l’alimentation de ce blog reste plutôt sporadique, n‘est ce pas ?
Pour tout vous dire, j’ai entamé un rangement de tous mes livres de poche d’adolescente, et croyez-moi, c’est dangereux de ranger…

Sans doute êtes vous capables, vous, de transbahuter tous ces livres sans lire la 4ème de couv’, sans jeter un oeil distrait sur les pages intérieures, sans vous retrouver, au bout de 20 minutes perchée sur un escabeau, en train de relire un bouquin oublié.

Mais pas moi.

C’est ainsi que j’ai réouvert un livre que j’avais quasi oublié, mais que je me souvenais avoir beaucoup aimé. Il s’agit de Fontbrune, de Brigitte Le Varlet. (Rassurez-vous, je suis descendue de l'escabeau pour lire la suite).

Fontbrune nous invite à nous plonger dans la vie d’Adeline, jeune bourgeoise provinciale née sous le 1er empire. Malheureusement pour elle, la jeune fille est orpheline très jeune et n’a pas de dot. Elle pourrait se lamenter, elle pourrait dépérir et se retirer dans un couvent, mais la demoiselle n’est pas de cette trempe là.

Douée d’un appétit de vivre énorme, d’un bon sens à tout épreuve et d’un tempérament de feu, Adeline, qui n’aime pas la société et les faux-semblants contraire à sa passion de la bonne chère et de la chair saura se frayer un chemin et trouver la place qui lui convient.

Au travers de la vie de son héroïne, Brigitte Le Varlet dépeint à merveille la vie bourgeoise dans le Périgord Noir, des années 1820 à 1830. On y rencontre une société rustique et paysanne, encore proche du Moyen-âge par certains côtés, qui se heurte à la « bourgeoisie triomphante » citadine, prude et maniérée.

L'auteur(e), à l'exception notable de son héroïne, n’essaie que très rarement d’analyser les sentiments des protagonistes. Parlant à la première personne, elle nous fait partager les préjugés, la mauvaise foi et l’entêtement magnifique de son héroïne.

Pas un chef d’œuvre, mais un roman « de terroir », mais aussi un roman historique, un roman de gourmandise, un roman à lire comme on s’habille de vêtements pratiques et confortables le week-end, un roman de pur plaisir, que je vous invite à découvrir ou à relire.

Il existe une suite « Puynègre » qui est à la hauteur du 1er opus, ce qui est assez rare. Je vous invite à découvrir l'oeuvre de cet(te) auteur(e) ici. Ces deux livres n'existent plus qu'en occasion, je crois, mais si vous tombez sur eux dans une brocante ou chez un bouquiniste ou , n'hésitez pas, vous passerez un très bon moment.
 

Desenvolvido por EMPORIUM DIGITAL