Histoires de poulaillers



Les Pintades à New-York Layla Demay & Laure Watrin Le livre de Poche

Les Pintades à Londres Virginie Ledret Le livre de Poche


Sans doute avez-vous déjà entendu parler des Pintades ? Mais si, ce splendide animal de basse-cour pouvant être cuisiné aux pommes ou aux pêches ?

Ah non, excusez-moi, mais nous ne fréquentons pas les même poulaillers. Les Pintades dont je vous parle sont des animaux urbains, brillants, racés, qui, lorsqu'ils sont réussi à tenir fermement en leur bec un fromage mâle, séduisant et suffisamment responsable, concilient avec plus ou moins de bonheur l'entretien de leur plumage, le timbre de leur ramage, et l'élevage de leurs petits phénix, autrement dit leurs enfants.

Ces deux livres (Il existe aussi un recueil des "Pintades à Téhéran" que je n'ai pas lu, le vent n'ayant pas soufflé assez fort dans leurs voiles pour qu'il atteigne ma province septentrionale) se présentent comme des essais, quasiment ethnologiques, et nous dépeignent les différentes tribus de jeunes femmes qui règnent dans les deux livres.

C'est ainsi que nous pouvons envier les New-Yorkaises qui disposent de "nail-bars" à chaque coin de rue, ou frémir d'horreur devant le désert esthéticien des Londoniennes qui en sont réduites à l'utilisation du rasoir, faute de débroussailleuses à la cire tiède dans leur magnifique cité. Nous pouvons au choix, rester bouche bée devant le matérialisme et le consumérisme effréné des Pintades du Nouveau-Monde ou devant les capacités d'absorption de boisons fortes ou de high-tea des Pintades d'un "Ancien-Monde" pas décati.

Les habitantes des grandes villes investies de la responsabilité d'autres êtres humains de petite dimension envieront les nombreux parcs offerts aux Anglaises et la ribambelle d'activités disponibles pour les Américaines, à moins qu'elles n'aient pu dépasser le chapitre "Arrivée au Monde des êtres humains de petite dimension" qui vous font bénir le fait d'être Française, Oh Oui, je vous l'assure...

Ces deux essais, chers amis, se lisent comme des romans, qu'ils sont en partie, d'ailleurs. Outre une vue très complète sur la vie dans les deux capitales, vous y trouverez des adresses, des conseils, et surtout un ton plaisant, parfois distancié, parfois empathique, en tout cas jamais méchant pour pointer les différences et les ressemblances qui nous lient. La superficialité, si elle est admise, voire même revendiquée, de certaines de ces pages, ne saurait masquer la vie qui court là-bas comme ici, et la sympathie, au-delà des différences qu'inspirent ces Pintades de bien haute volée...


Pour en savoir plus, Les Pintades ont un site très complet que je vous invite à visiter...

J'avoue, j'apprécie... les femmes qui font parler les os

Bones M6 vendredi 20H50
Aimez-vous les cadavres et les dissections ?

Aimez-vous les mystères et les atmosphères morbides ?

Aimez-vous les climats lourds de sous-entendus et de non-dits ?

Alors, si ce n'est pas déjà fait, cette série est faite pour vous, chers amis.

Le Dr Temperance Brennan, dite Bones, (Emily Deschanel) est une brillante anthropologue judiciaire, capable de vous raconter la vie, la mort et les hamburgers préférés de quelqu'un à partir d'un tout petit bout d'os. Elle est régulièrement appelée à collaborer avec le FBI, en la personne de son séduisant représentant Seeley Booth (David Boreanaz, qui s'est limé les canines depuis qu'il n'est plus un "angel" ....).
Ces deux personnages, accompagnés de plusieurs seconds rôles savoureux, sont chargés de résoudre ensemble un certain nombre d'énigmes, autour de cadavres retrouvés entiers ou en pièces détachées dans la terre, dans l'eau, dans l' estomac d'un ours, dans des coffres de voitures, dans des bennes à ordures, dans les entrailles d'un alligator... Bones et son équipe tirent de ces macchabées plus ou moins décomposés, et plus spécifiquement de leurs os, toute la substantifique moelle (Tiens, étant donné le temps hivernal je ferais bien un pot-au-feu ce week-end, moi !). Ce dernier point ne va pas d'ailleurs pas sans poser un souci dans l'épisode diffusé récemment et mettant à l'honneur un cadavre sans os !! (La scène où l'un des scientifiques entreprend de regonfler le cadavre tel un ballon de baudruche est grandiose...)
Dans son laboratoire high-tech, Bones et son équipe triturent les os dans tous les sens, tandis que sur le terrain, l'agent Booth questionne, flaire, enquête. Leur association bien évidemment, chers amis, leur permet toujours de découvrir la vérité, même si c'est parfois un peu trop tard.

La série est bien sûr, comme souvent dans les séries américaines, basée sur l'opposition fondamentale des deux personnages principaux : La froide scientifique cartésienne et rationnelle et le policier à l'ancienne, qui fouille les sentiments des suspects et ose faire parler son coeur. A noter d'ailleurs l'inversion du schéma traditionnel, puisqu'ici c'est la femme qui ne croit qu'à la science, et l'homme qui donne sa chance à l'humain.

Bones, qui finit par se dégeler quelque peu, est un faux monstre de sang froid, qui tente d'exclure de sa vie toute passion et tout attachement, à la suite d'une enfance douloureuse, dont un certain nombre d'éléments nous sont dévoilés à la fin de la première saison. Booth, apparemment un homme équilibré (Et pas désagréable à voir, ce qui ne gâche rien, David, si tu m'entends...), divorcé et père d'un petit garçon, a ses propres fêlures. Les deux sont bien évidemment attirés l'un par l'autre sans se l'avouer jamais, et le défi permanent qui règne entre eux les amène parfois à commettre de grosses erreurs.
Cette série, qui ne rassure pas sur la candeur du genre humain, possède néanmoins parfois un humour de carabin assez réjouissant et vient d'être reconduite pour sa 4ème saison aux Etats-Unis. En France, nous suivons actuellement la fin de la série 2. Les enquêtes sont variées et passionnantes, et si ce n'est pas déjà fait, je vous conseille de franchir le pas, demain soir. (Après, vous pourrez enchaîner sur Californication, et ça, ça ne se refuse pas...)

Pour en savoir plus sur la série ou sur les livres de Kathy Reichs qui l'ont inspiré, vous pouvez allez , ou , ou même revoir des épisodes ici !

Edit Un autre avis, plus "livresque" mais tout aussi boreanazien, chez Fashion Victim

J'avoue, j'adore...les femmes avec une ombrelle

Un crocodile sur un banc de sable Elizabeth Peters Le Livre de Poche



Voici le livre inaugural d'une longue série consacrée à Amelia Peabody et à sa (future) famille. Au XIXème siècle, en Angleterre, Amelia est une jeune "vieille fille" qui se retrouve brutalement nantie d'un bien précieux : La liberté financière et morale. Notre intrépide demoiselle décide alors de découvrir le monde, et plus particulièrement l'Egypte. Elle y fera de nombreuses rencontres, et notamment celle de Radcliffe Emerson, un égyptologue au caractère épouvantable. Les deux traverseront des périls, des aventures et des disputes avec un entrain et une énergie inépuisables avant de trouver la réponse à beaucoup de questions.

Ne vous attendez pas à une histoire sentimentale, quoiqu'il y ait du sentiment.
Ne vous attendez pas à un roman comique, même si l'humour est une des bases du livre.
Ne vous attendez pas à un roman historique, même si tous les détails, que ce soit sur les fouilles archéologiques en Egypte ou la société coloniale au XIXème siècle sont rigoureusement exacts. (L'auteur est une égyptologue reconnue)
Ne vous attendez pas à un polar, même si une énigme policière traverse tout le livre.

Mais si vous avez le cafard, si vous avez le bourdon, si vous avez froid (L'hiver viendra, si si, vous verrez- d'ailleurs il n'est pas parti- et la jument de Mathieu elle s'en repentira.. Oups, sors de mon corps Tri Yann), si vous voulez du dépaysement, sans une once de mièvrerie, sans un gramme de pédanterie, sans aucune prétention, lisez-moi ça, vous ne le regretterez pas.

Amelia, armée de son ombrelle et de sa mauvaise foi phénoménale, vous réjouira et vous exaspérera tour à tour par sa self- esteem indestructible, ses opinions féministes affichées, son sens de l'ordre et des convenances tout britannique.

Une héroïne attachante, chers amis, que vous pourrez retrouverez tout au long des 14 titres actuellement parus en français... et traduits dans le désordre chronologique le plus complet, sans aucun respect des titres originaux, selon la grande tradition des Editions françaises.

Pour ceux qui voudraient en savoir plus, un site en français ici et en anglais, .

Pour moi, je vous laisse, je viens d'acheter le dernier tome paru "Le retour de Sethos" (Le livre de Poche) depuis 2 heures, et je ne l'ai pas encore ouvert ! Quand vous me connaîtrez mieux, vous ne pourrez que convenir avec moi du caractère surprenant et scandaleux de ce laps de temps...

Profession de foi

Alors voilà, je me lance....

Un nouveau virage dans la blogosphère. Fini (Provisoirement peut-être) le blog journal intime où j'ai l'impression de m' être trop exposée, place à la fantaisie.

Ici, j'ai l'intention de parler lecture, écriture, tambouilles culinaires ou cosmétiques, films, TV... Bref, tout ce qui représente l'évasion nécessaire d'une mère-de-famille-ordinaire-qui-travaille-en-province.

Foin de l'élitisme, je ne parlerai que de choses accessibles à tous : Mes sources sont la librairie du coin, les bibliothèques du coin, l'ordinateur de mon bureau et la télévision de mon salon... Mais on ne va pas tourner en rond !

Un ou deux billets par semaine, pas plus, parce que je sais par expérience que mon emploi du temps ne me permet pas d'en assumer plus, si je veux maintenir un discours un tantinet cohérent et lisible. J'ai déjà beaucoup d'idées, et ce week-end, après avoir quelque peu personnalisé ces pages, je me lance.

A bientôt...
 

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