Promenons-nous dans les bois....

Chers amis, avant de me lire, posez votre paletot rouge, finissez de manger votre galette, planquez la cage de votre perruche ou de votre lapin de compagnie, et si vous vous appelez Pierre, préparez-vous !!
Aujourd’hui, je vous propose de vous pencher (Ouch, pas trop près) sur un classique de la littérature enfantine…

LE LOUP !!

Le loup exerce une fascination négligeable sur les modèles les plus récents d’êtres humains depuis des générations et les contes anciens comme la production littéraire la plus récente s’en font le reflet.
Je vais donc mettre à contribution la bibliothèque oh combien éclectique d’un admirateur acharné du canis lupus de mon entourage proche pour vous soumettre une petite sélection de titres à faire lire ou à offrir.


A tout saigneur (Oui, elle était facile, celle-là) tout honneur, nous commencerons par :

Le Petit Chaperon Rouge (Nathan) un grand classique que je ne vous présenterai pas. J’ai découvert que la version "Perrault" s'arrête à la consommation de Grand-Mère et du Chaperon par le loup alors que la version "Grimm" implique le chasseur. Des détails sur ce site que je viens de découvrir... Je connais aussi une institutrice qui a dégoté une version où le loup ne meurt pas, pff, tout se perd ma bonne dame !!
Marlaguette (Editions du Père Castor, Flammarion) m’inspire une grande tendresse, dans la mesure où il s’agit d’un livre que ma Maman m’a beaucoup lu petite et qu’elle a offert avec le même succès à la génération suivante. Il nous raconte comment un loup peut mourir d’amour. Inutile de dépenser beaucoup, cette version souple de petit format est très facile et très agréable à lire.

Les Trois petits cochons (Editions du Père Castor, Flammarion) ont été un pilier de mon enfance, un succès jamais démenti, il existe mille et une versions, celle-ci de facture classique me parait remplir les attentes du jeune lecteur (Oui, c 'est plutôt le jeune écouteur, à cet âge-là)

Plouf ( Ph Corentin, Ecole des Loisirs)Voilà un des livres favoris de mon jeune public personnel. On y rencontre un loup pas très futé, comme souvent en littérature, sans doute un moyen de démystifier la Bête. J’en profite pour adresser mes hommages à l’Ecole des Loisirs dont la politique du petit format souple a beaucoup contribué à l’enrichissement des bibliothèques enfantines.

Le loup et les sept chevreaux (Nathan) ou une parfaite représentation de l'expression "Montrer patte blanche" qui pour politiquement incorrecte qu'elle puisse nous paraître devait vraisemblablement avoir comme but d'exposer aux enfants les vertus de l'obéissance. je vous avouerai que ce n'est pas ma préférée, d'ailleurs.

Mini-Loup (Philippe Matter, Hachette Jeunesse) Ah que voilà une jolie série. Nous en avons un certain nombre à la maison. Pour le ton, nous sommes à mi-chemin entre Caroline et Martine, mais version loup et moins gnangnan. Et puis, sur le site, vous pouvez aussi jouer à de mini-jeux tous mignons.

Pierre et le Loup (Folio Benjamin) J'aime autant vous prévenir que je dispose chez moi d'un fan absolu de la chose, qu'elle soit sous forme audio seule (Prokofiev, le compositeur à la mode de chez nous), sous forme DVDesque (Le dessin animé suit l'histoire à la lettre et à la note, le trait est joli. Je regrette juste qu'on essaie de nous faire croire que Pierre et le Loup sont natifs des Rocheuses) ou enfin sous forme de livre. Offrez Pierre et le Loup à un enfant, vous ne serez jamais déçu.

Le Roman de Renart ( Folio) Dans mon souvenir, j'ai dû lire la version in extenso ça vers 10 ans, passionnée par les renards que j'étais (Vi, j'ai beaucoup trop lu Robin des Bois), mais il existe des versions adaptées à de plus jeunes âges. Il y a eu des moments ou j'ai plaint le pauvre Ysengrin (C'est le loup pour ceux qui ne connaîtraient pas ce patrimoine de de la langue et de la culture française), notamment quand il perd sa queue dans la mare gelée. Bref, un incontournable pour jeunes lecteurs un peu assidus tout de même.






Et puis... et puis je clôturerai ce petit digest sur les loups par un détour vers la littérature adolescente, que bien des adultes lisent avec plaisir (Oui, moi aussi), par un loup-garou (qui finalement n'en est pas un stricto sensu, mais je ne veux pas vous embrouiller)











J'en vois déjà qui savent de qui je vais parler.











Oui, c'est lui.











Jacob.











Gloire à toi, Stephenie Meyer (Hachette Black Moon), qui a rendu les loups-garous (et les vampires) sexy !!

La Belle Cordière

Collection "Pour les Nuls " La littérature Française"


Non, vous ne rêvez pas, c'est bien moi ! En chair et en os, du moins virtuellement (Ce qui prend moins de place), qui a enfin réussi à faire du tri dans sa tête et dans son web, qui contrairement aux apparences, n'en veut à personne, quoiqu'un bon peu de spécialité dijonnaise lui soit monté au nez pendant quelque temps (La personne concernée se reconnaître, je pense) mais qui, dans un élan d'économie responsable irrépréssible, a décidé de faire un peu de recyclage de sa vie d'avant (Si vous ne la connaissez pas, je préfère vous laisser à votre bienheureuse ignorance).

J'ai toujours été portée sur la défense des droits de la femme, et même si ce n'est plus à la mode actuellement (Du moins dans ELLE, qui ne m'avait pas habituée à ça !), j'aime mettre en valeur, si j'en suis capable, une femme talentueuse et accomplie.
Aujourd'hui, donc, je reprends et amende un vieux texte à moi, dans lequel j'ouvrais une parenthèse sur une femme que j'ai découverte et lue grâce à ma magnifique acquisition "La Littérature pour les Nuls" parce que je ne connaissais que son surnom "La Belle Cordière", et sa réputation de ... chaudasse, y'a pas d'autre mot (La Paris Hilton de l'époque, quoi, mais pas avec le même QI !! Oui QI petites coquines...).
Afin de juger par soi-même, the portrait of Louise Labé


Mais le poème qui était cité, je le connaissais un peu, je le trouve magnifique et je n'ai pu résister à l'envie de recueillir votre opinion.

Juste une petite précision pour ceux qui n'auraient pas envie d'aller se balader sur ces liens : "Cordière", parce que son mari était "cordier", c'est un métier, oui, oui..

Baise m'encor, rebaise moy et baise :
Donne m'en un de tes plus savoureus,
Donne m'en un de tes plus amoureus :
Je t'en rendray quatre plus chaus que braise.

Las, te pleins tu ? ça que ce mal j'apaise,
En t'en donnant dix autres doucereus.
Ainsi meslans nos baisers tant heureus
Jouissons nous l'un de I'autre à notre aise.

Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soy et son ami vivra.
Permets m'Amour penser quelque folie :
Tousjours suis mal, vivant discrettement,
Et ne me puis donner contentement,
Si hors de moy ne fay quelque saillie

Et la traduction en français moderne :

Embrasse-moi, embrasse-moi encore et encore :
Donne m'en un de tes plus savoureux,
Donne m'en un de tes plus amoureux :
Je t'en rendrai quatre plus chauds que braise.

Las, te plains-tu ? Viens, que j'apaise ce mal
En t'en donnant dix autres encore plus doux.
Ainsi mêlant nos baisers si heureux
Jouissons l'un de I'autre à notre aise.

Alors chacun de nous aura une double vie.
Chacun vivra en soi et en son ami.
Laisse-mo
i, Amour, imaginer quelque folie :
Je suis toujours mal, car je vis repliée sur moi,
Et je ne puis trouver de satisfaction
Sans m'évader de moi-même.


Alors, c'est pas beau, ça ?

Maintenant, si vous préferez Beyoncé ou Rihanna, on va pas en faire un drame, mais bon, shame on you !!
 

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